Lundi 1 août 2022
The Man Who Skied Down Everest (VF : Le skieur de l’Everest) est un documentaire de 1975 qui suit un cascadeur japonais dans sa tentative de descendre à ski la plus haute pente de l’Everest. Sacré meilleur film documentaire aux Oscars, ce long-métrage marque un point culminant non seulement pour le cinéma canadien, mais aussi pour la maison de production indépendante d’Ottawa, Crawley Films.
Fondée en 1939 par un couple formé de F. R. (Budge) et Judith Crawley, la société produit une pléthore de films d’information publicitaire et de formation ainsi que bon nombre d’œuvres cinématographiques accueillies favorablement, dont le désormais classique court métrage d’animation canadien The Loon’s Necklace (VF : Le collier magique, 1949), The Luck of Ginger Coffey (1964), mettant en vedette un jeune Robert Shaw, et la comédie de 1972, The Rowdyman, avec Gordon Pinsent. La société demeure active pendant 50 ans avant d’être vendue à une autre maison, le studio d’animation ottavien Atkinson Film-Arts, en 1982.
The Man Who Skied Down Everest relate l’expédition japonaise de 1970 sur le versant sud de la montagne et la descente à ski – qui aura duré à peine deux minutes malgré un parachute de freinage – du téméraire alpiniste et skieur Yūichirō Miura. Le film est bien conservé et les prises de vue, magnifiques. Le scénario de Judith Crawley comporte des extraits du journal de Miura, récités par l’acteur de Winnipeg Douglas Rain (qu’on connaît pour avoir prêté sa voix à l’ordinateur Hal dans la VO de 2001, l’Odyssée de l’espace). Le film laisse une forte impression avec sa cinématographie sublime, sa bande-son moderniste et son atmosphère poétique. Enfin, son influence est palpable dans les superproductions sur l’alpinisme qui lui ont succédé, notamment Touching the Void (VF : La mort suspendue).
Vous pouvez visionner le film sur Kanopy avec votre carte de bibliothèque.