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Le future dans votre assiette

Notre nutrition sera-t-elle basée sur la viande cultivée en laboratoire, sur l’agriculture urbaine verticale ou sur la consommation d’insectes? Les réponses varient, mais la plupart des gens sont d’avis que l’espoir réside en la production de nourriture plus durable, et que le modèle actuel est néfaste tant pour notre santé que pour notre planète.

Nous avons parlé à Corey Ellis, président d’Enactus à l’Université d’Ottawa et cofondateur de l’entreprise sociale Growcer. Enactus est un groupe d’étudiants international qui promeut l’entrepreneuriat social. Le projet Growcer est né lors d’une formation offerte par Enactus à Iqaluit il y a de cela trois ans. Durant leur séjour, le groupe s’est rendu compte de la difficulté de s’approvisionner en denrées fraîches à prix abordable.

C’est alors qu’a germé l’idée d’un système capable de produire cinq tonnes de fruits et légumes à -55 °C : il fallait recourir à la culture hydroponique, en se servant de conteneurs réaménagés et de lumières DEL à faible consommation d’énergie. Le groupe a ainsi construit un modèle d’entreprise entièrement locale, qui crée des emplois dans la région et réinvestit tous ses profits dans la communauté.

Les conteneurs sont construits à Edmonton, au Northern Alberta Institue of Technology, par des apprentis de l’école des métiers. Il s’agit d’un système fermé qui recycle l’eau remplie de nutriments que les plantes trouveraient dans le sol. L’eau circule en boucle grâce à des pompes qui assurent l’irrigation de toutes les plantes. Cette constante réutilisation fait en sorte que l’installation nécessite 92 % moins d’eau que l’agriculture traditionnelle. On peut faire pousser l’équivalent de deux acres de nourriture dans moins de 30 mètres carrés.

Le tout est automatisé et contrôlé par satellite. Chaque variable est mesurée et ajustée pour optimiser la croissance : l’humidité de l’air, le pH de l’eau et la quantité de nutriments. L’environnement est complètement imperméable aux conditions extérieures. On peut planifier l’horaire de production, selon la fréquence de récolte désirée. Si on récolte sur une base hebdomadaire, seule la visite à ce moment est nécessaire. Il faut compter à peine de huit à dix heures par semaine pour l’ensemble des tâches, soit la récolte, le nettoyage, l’emballage et l’expédition des produits.

Même si le projet a été lancé dans le Nord, il serait envisageable partout sur la planète, surtout dans les régions arides où l’eau ne doit en aucun cas être gaspillée, ou dans les villes, pour ceux qui veulent diminuer la distance parcourue par leur nourriture.

Avec des idées comme celles-ci, le futur de notre assiette s’annonce prometteur.

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  • Enactus Ottawa

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